J’ai testé un atelier tantra, censé booster le désir

A l’heure où la sexualité des Français est en récession, la journaliste Maroussia Dubreuil s’est essayée, en couple, à une séance de ce type de yoga, fondé sur la circulation de l’« énergie sexuelle » et sur l’art de la relation.

ARTICLE : Publié dans le Monde le 13 février 2024 - Par Maroussia Dubreuil

Certains de mes reportages amusent beaucoup mon petit ami. Il m’a accompagnée à un groupe de parole sur la vulnérabilité, a visité un pays de l’ex-URSS, a lancé des appels à témoignages sur ses groupes WhatsApp... Il est d’un appui sans faille. Ma dernière proposition l’a tout de même fait hésiter. « Ça te dirait de participer à un atelier tantra, dans le cadre de mon enquête sur le désir ? »

Pour le convaincre, je lui fais un petit topo sur la misère sexuelle qui nous guette... Des chiffres alarmants viennent de tomber : la proportion de Français et Françaises ayant eu un rapport au cours des douze derniers mois n’a jamais été aussi faible en cinquante ans : 76 % en moyenne, soit une baisse de 15 points depuis 2006. Le taux d’activité sexuelle annuelle tombe ainsi à un niveau encore plus faible qu’en 1970, selon l’étude de l’IFOP pour la marque de sextoys Lelo, publiée le 6 février.

A l’heure où la France ne couche plus, il faut considérer cet atelier tantra – une pratique spirituelle fondée sur la circulation de l’« énergie sexuelle » et sur l’art de la relation – comme un bien d’utilité publique. Malgré ses craintes – « Je ne suis pas exhibitionniste avec des inconnus », me dit-il –, mon compagnon accepte de donner de sa personne à condition de garder le bas.

On fixe le troisième œil

Sur les conseils d’une amie, nous nous rendons à Satnam Montmartre, « la crème de la
crème du kundalini yoga », un yoga tantrique, d’après son expertise. Tarif : 38 euros par participant. La séance se déroule dans une grande salle qui sent bon l’encens, au premier étage d’un spectaculaire hôtel particulier néogothique du XIXe siècle, à Montmartre, dans le 18e arrondissement parisien. Une dizaine de tapis, dotés de deux petits coussins – rouge pour les femmes, blanc pour les hommes – émaillent le sol. Nous prenons place près d’un autel garni de chandeliers à trois branches, qui représentent le couple, selon la formule synergique : 1 + 1 = 3. Autour de nous, une majorité de trentenaires et quadragénaires, en leggings ou pantalon en lin, que nous aurions tout à fait pu croiser dans les cafés cosy ou dans la charmante épicerie bio de la rue des Abbesses.

« Le tantra est une philosophie qui vise l’union des polarités, le masculin et le féminin que nous avons en chacun de nous... En cela, le couple est un formidable terrain d’apprentissage de la quête de soi », entame Anne Bianchi, la maîtresse des lieux, dont le style hippie chic se marie étonnamment bien avec la cheminée du XVe siècle en bois sculpté. Elle met en garde contre les idées reçues en vigueur dans le monde occidental : à la différence du tantra rouge qui a fait les beaux jours des orgies des seventies, le tantra blanc n’est pas une pratique sexuelle, même s’il peut avoir un impact sur la sexualité. « Aucun trou ne sera pénétré ce soir. Ni le sexe, ni les oreilles, ni les narines... », plaisante-t-elle. C’est assez pour rassurer mon compagnon, qui se demande néanmoins comment rester en tailleur les deux heures à venir.

Notre hôte invite chaque binôme à se regarder dans les yeux. Comme c’est impossible de plonger dans l’œil droit et l’œil gauche de son partenaire en même temps, on fixe son troisième œil, au milieu des deux autres. Ayant tendance à fuir le regard de mes interlocuteurs en toutes circonstances, me voilà chavirée d’émotions, avec cette impression d’être perçue au grand jour. Anne Bianchi nous suggère d’explorer cette pratique lors de nos ébats amoureux, pour améliorer notre intimité. Puis nous chantons le Om, cette syllabe sanskrite que l’on nomme également la « vibration vitale ». Moi qui ne verse pas tellement dans les rites hindouistes et ne cultive pas souvent mon moi intérieur, je réprime un début de fou rire avant de me laisser aller. Je trouve que mon compagnon pourrait davantage ouvrir la bouche si on espère avoir des résultats satisfaisants.

Transe du chat-vache

Tout au long de la séance, nous nous prêtons aux pranayamas (respirations profondes et rapides) qui nous étourdissent un peu, nous contractons nos muscles, nous caressons nos ovaires ou nos gonades... Impeccablement guidés par Amar (le nom spirituel de notre yogi en chef, du latin amare : aimer), nous tentons les vénus kriyas (postures effectuées à deux) qui faciliteraient la circulation de l’énergie vitale, autrement dit l’énergie sexuelle.

Sur ce point un peu plus acrobatique, je dois reconnaître que nos voisins sont plus doués que nous... En couple depuis un an, Maud Léger, 35 ans, professeure de yoga, est venue avec son amoureux, un ancien gymnaste. Eduquée dans la tradition chrétienne, elle a pendant longtemps refoulé « ce qui se passait entre ses jambes » avant d’explorer la masturbation consciente puis le tantra pour accéder au plaisir. « Avec Ilias, on est un couple conscient, on médite tous les jours, on a un autel, on tire les cartes, on danse ensemble... », décrit-elle.

Je ne peux pas m’empêcher de quitter un instant le troisième œil de mon compagnon pour les observer. Parfaitement synchrones, leurs ondulations font penser à une transe d’amour, toute chaste soit-elle. Ils excellent dans le chat-vache, ce face-à-face à quatre pattes qui alterne la position du chat (dos rond, menton rentré) et celle de la vache (dos creux, menton levé).

La séance se termine sur Grace, un rap mélancolique de Kae Tempest, poétesse britannique non binaire et reine du spoken word. « Please use me, please move through me, please unscrew me, please loosen me up » (« S’il te plaît, utilise-moi, passe à travers moi, s’il te plaît dévisse-moi, s’il te plaît détends-moi »), balance-t-elle, avec un accent cockney fort mélodieux qui ne déplairait pas aux chamans. Quand nous entendons retentir le gong final, Amar nous incite à parler à notre élu(e). Nous, on débriefe. Petit 1. Ça va ? Petit 2. Ça change de nos soirées ciné. A refaire ! Petit 3. On gagnerait à faire des assouplissements.

Maroussia Dubreuil
PHOTO : ALIZEE BARBE


Comment s'épanouir dans sa vie sexuelle ?

Et si demain, je changeais de vie ? À cette question, Anne Bianchi, que nous rencontrons ici pour vous a répondu oui. Plongée au cœur de son quotidien de sexothérapeute et professeure de Kundalini. Entre désir, amour, confiance, intimité et pleine conscience. Inspiration.

ARTICLE - Atelier Nubio - 2023-02-01 - Photo ALIZEE BARBE

Anne Bianchi était l'invitée d'un de nos talks au Concept Store le 27 septembre.

Ancienne directrice de la rédaction du magazine féminin Be (2008-2014), tu as décidé de changer de vie pour reprendre des études de psychologie, enseigner le Kundalini et devenir sexothérapeute. Peux-tu nous en dire un peu plus sur toi, ton parcours et tes aspirations ?

J’ai une formation de journaliste et j’ai travaillé pendant 15 ans dans la presse féminine. Le dernier poste que j’ai occupé dans ce secteur, au sein du groupe Lagardère, était celui de directrice de la rédaction du magazine Be, un magazine pour trentenaires. Be a été en quelque sorte mon troisième enfant, j’ai porté ce projet, et créé une marque 360° qui allait bien au delà d’un simple magazine. L’idée de créer et de faire vivre une communauté rassemblée autour des centres d’intérêts communs était au cœur du dispositif. Je précise cela, car c’est totalement en lien avec ce que je fais aujourd’hui dans un autre domaine, le yoga, alors que souvent les gens pensent que mes deux vies n’ont rien à voir l’une avec l’autre. En réalité, je l’ai appris avec le temps, tout est relié, tout arrive pour une raison, et dans le timing qui est juste pour nous.

Il y a 4 ans exactement, j’ai quitté mon poste de direction et le monde de la presse pour…. RIEN. J’ai refusé des postes équivalents dans d’autres rédactions, et j’ai pris le temps de souffler après 7 années d’une vie excitante certes, mais très chaotique. J’étais vidée. Je me sentais à côté de ma vie, en dehors de moi-même. J’ai pris ce risque de l’inconnu, et fait ce saut dans le vide, non sans peurs et appréhensions. J’ai écouté ma petite voix intérieure et me suis fait confiance. Ce n’était pas facile. Matériellement et psychologiquement. Soutenue par ma pratique du yoga, de la méditation, du jeûne aussi, j’ai pris le temps de laisser émerger le nouveau.

J’ai repris des études de psychologie jungienne, puis je me suis formée chez INDIGO, une école de psychothérapie intégrative, en sexothérapie et Gestalt Thérapie.

Je me suis parallèlement formée au yoga Kundalini, yoga que j’ai découvert sur le tard mais qui est vite devenu essentiel à ma vie.

Je conjugue cette activité avec celle de sexothérapeute, les deux se nourrissent et s’enrichissent. Je suis également entrain d’écrire mon premier livre.

Quel est ton titre/comment définis-tu ton travail/ta pratique ?

Je suis professeure de yoga, sexothérapeute, et auteure. Aujourd’hui, je dirais que mon travail consiste à accompagner des gens et à transmettre. Je suis un peu comme une sage femme, j’aide les gens à accoucher. Non pas de bébés, mais d’eux mêmes, dans cette deuxième naissance – spirituelle - que l’on se donne à soi-même, après la première, charnelle, qui passe par notre mère.

Reçois-tu des couples en thérapie ? Que recherchent-ils ?

La problématique numéro 1 des couples en cabinet, c’est l’absence de désir, comment faire (re)vivre le désir au sein du couple. Ils recherchent ce qu’ils ont connu au début de leur relation, et qui est parti on ne sait où. Dans un trop plein d’intimité souvent, dans le quotidien… Le désir ne s’ordonne pas, ne se commande pas. Il est sauvage, il peut débarquer sans crier gare et on peut le convoquer de toutes ses forces sans qu’il pointe le bout de son nez. Son émergence est indépendante de notre volonté, mais on peut travailler dessus. Il y a des écueils à éviter, des choses à garder en tête, et bien sur, le travail corporel est essentiel pour rallumer le désir.

Depuis la rentrée de septembre, j’ai mis en place un atelier de Kundalini pour les couples, ou je fais travailler mes élèves en tantra, avec des exercices, des postures, des respirations, et des méditations, chantées ou non, qui se pratiquent à deux. C’est vraiment une voie que je souhaite explorer de plus en plus.

Comme je l’ai écrit dans la préface du livre de Guru Jagat, Kundalini Yoga, Pour une vie Invincible (Éditions First), il est temps que les hommes et les femmes inventent une nouvelle manière de vivre ensemble, sur un plan égalitaire, ce qui ne veut pas dire indifférencié, et qu’ils trouvent aussi d’autres modes de communication que la parole, apanage de nos sociétés intellectuelles. Je crois absolument au langage du corps, qui ne ment jamais…

Le tantra travaille sur les polarités, les grandes forces énergétiques qui nous constituent, nos deux énergies, masculine et féminine, afin de nous harmoniser, et faire de nous des êtres entiers, complets. De manière ludique et automatique, cela (re)crée de la connivence, de la complicité, un lien entre les deux partenaires. Cela ouvre un nouvel espace, c’est merveilleux de voir des couples pratiquer ensemble ! Quand on entre sur ce chemin du corps, on accède à un autre niveau de communication, plus subtile, extrêmement bénéfique pour les couples.

Quels conseils donnerais-tu aux couples qui souhaitent rendre leur vie sexuelle plus épanouie ?

Ne pas tout se dire – ce qui ne signifie pas ne pas communiquer attention !

On ne prend pas assez en compte les autres langages de l’intimité que le verbe… Les hommes par exemple, qui ont souvent plus de difficulté à parler de l’intime que les femmes, peuvent utiliser l’érotisme comme une façon d’exprimer la part de tendresse qu’ils portent en eux. Nous les femmes, nous sommes souvent en demande de paroles, on veut mettre des mots sur l’intime, souvent pour nous rassurer, ce qui peut mettre mal à l’aise beaucoup d’hommes… Et couper le désir.

Pour beaucoup d’hommes, le sexe est la seule langue possible pour appréhender l’intime. Donc, apprivoiser le silence. Se regarder dans les yeux, respirer consciemment ensemble, va venir ouvrir une autre voie en matière de sexualité. C’est la voie sacrée.

Je dirais aussi que conserver une part de mystère, et cultiver son jardin secret, est essentiel. Le désir nait de ce que l’on ne connaît pas, rappelez vous les débuts de votre histoire quand vous ne connaissiez pas tout de lui, ou d’elle… Souvent, et c’est l’effet boomerang pour beaucoup de couples qui s’aiment, la chute du désir est une conséquence non intentionnelle de l’intimité. Quand l’intimité vire à la fusion, il y a un excès de proximité qui peut entraver le désir. Le manque, la séparation sont de très bons ingrédients du désir, c’est le grand paradoxe du rapport entre sexe et intimité. Donc s’éloigner un peu, faire les choses de son côté, voir l’autre dans un autre contexte que celui du quotidien, peuvent agir comme des boosters de désir.

Enfin, pratiquer une activité agréable, relaxante, ensemble hors des tâches ménagères, des enfants, etc. est une bonne idée ! Une certaine mise en scène pour retrouver l’autre dans un différent contexte est souvent le piment qui manque au quotidien.

L’homme/la femme doivent-ils se définir des rôles (l’attaquant/celui qui se rend) ?

Pour moi, il n’y a pas une sexualité, mais des sexualités où l’on peut choisir un rôle à un moment donné, et en changer… Dans un couple, selon un concept que j’emprunte à Guru Jagat, une de mes enseignantes de Kundalini, il y a généralement un Giver, celui qui donne en français, c’est le plus expansif, le plus tourné vers l’extérieur des deux, et un Taker, celui qui reçoit. Dans ce schéma, un échange équilibré d’énergie se crée. Pour autant, dans la chambre à coucher, le Giver, souvent plus charismatique dehors, peut aimer être soumis, ou dominé, et inversement, le Taker, davantage dans l’ombre socialement, peut prendre le lead.

La sexualité est un espace où chacun doit pouvoir s’exprimer sans peurs, sans contraintes. Comme dans toute relation, cela nécessite confiance, respect et une dose de surprise, de jeu ! Il faut essayer des choses, rester ouvert et à l’écoute de son propre désir. Trop de femmes répondent aux désirs de leur partenaire, et pas forcément au leur ! Il pèse encore beaucoup de tabous sur la sexualité féminine. Mais les hommes ont leur lot aussi : ils portent souvent une obligation de performance qui peut être un frein à une sexualité joyeuse et épanouie.

En définitive, la sexualité est un terrain d’exploration, c’est la vie !

Les énergies/baisses d’énergie sexuelles /libido sont-elles définies par les genres (homme/femme) ? (j'ai lu que la femme devait travailler sur la libération et le flow des énergies - par ex danse libre, et l'homme sur la structure, la direction, la projection - qu'en penses-tu ?)

Non, ce n’est pas à une problématique de genre. L’absence de libido, le manque de désir touchent autant les hommes que les femmes… C’est plus inhérent à l’histoire du couple, à son fonctionnement, à la nature même du désir, qui est fluctuant et non linéaire. La chute du désir est souvent une conséquence non intentionnelle de l’intimité. L’amour a besoin de proximité, le désir de distance, nous dit Esther Perel, sexothérapeute et auteure extraordinaire, dans son livre, L’Intelligence Érotique.

C’est le mystère de l’autre, notre incapacité à le posséder totalement qui maintient le désir, l’excitation. Pour cela, il faut accepter de démanteler les systèmes de sécurité, résister à notre pulsion de contrôle, notre besoin d’être rassuré. Pour beaucoup, hommes et femmes confondus, hétérosexuels et homosexuels, transgenre, c’est un pas difficile à franchir. Peut –être que les femmes refoulent plus que les hommes, pour ne pas blesser, pour protéger, et peut –être que c’est plus difficile pour un homme d’être en contact avec ses émotions, sa sensibilité, son énergie féminine, mais je ne ferai pas de généralités. Je suis surprise tous les jours par les hommes que je rencontre, et qui viennent s’aventurer sur la voie du corps. Je les admire, et ils me touchent, car je sais que c’est moins facile pour eux que pour nous. Nos sociétés modernes, l’éducation, l’environnement professionnel, bien souvent basés sur une forme de domination masculine, cette fameuse Loi du Père, ne les y encourage pas. C’est une vraie démarche dans laquelle nous pouvons aujourd’hui nous retrouver, femmes et hommes, toute orientation sexuelle confondue, sur un plan d’égalité, et en finir enfin avec « la guerre des sexes ».

Dans ce rééquilibrage des forces en présence, qui doit d’abord passer par une reconnexion intérieure, individuelle, le Kundalini, qui travaille en permanence sur les deux énergies, masculine et féminine, est un outil magique, très complémentaire d’une thérapie de couple.

Vas-tu aider de la même façon les couples hétéro/homo ?

Il n’y a pas de différence quand on parle de choses universelles inhérentes à notre nature d’humain, comme la sexualité, le désir, les sentiments, les émotions ! J’aide les couples en fonction de leur problématique, pas de leur orientation. Je reçois des gens qui sont à un moment de leur vie ou ils sont vulnérables, fragilisés, en questionnement, au bout d’un cycle. J’essaie de leur faire prendre conscience qu’il y a toujours une ouverture, la possibilité d’une étincelle, un nouveau chapitre à écrire. Mes seules limites sont la peur ou le dégout, je ne travaille pas avec quelqu’un qui suscite chez moi l’une de ces émotions. Chaque thérapeute a ses qualités, son histoire, et aussi ses limites, d’où l’importance de se connaître et d’avoir soi-même vécu un maximum de choses.

On lit souvent que plus les couples sont proches et font le maximum de choses ensemble, moins leur vie sexuelle est réjouissante. Recommandes-tu de s'éloigner pour mieux se rapprocher ?

Oui !!! C’est ce que je dis plus haut. C’est le grand paradoxe entre intimité et désir. L’intimité a besoin de sécurité, le désir d’inconnu. Le défi pour les couples d’aujourd’hui consiste à réconcilier le besoin d’être rassuré avec celui d’excitation et de mystère, qui donne des papillons dans le ventre.

Le désir, c’est notre part sauvage, il se nourrit d’une saine agressivité, c’est l’envie de manger l’autre, de le griffer, de le mordre, il y a quelque chose de primitif qui s’exprime dans une sexualité épanouie.

Si tout est cadré, rangé, ronronnant, prévu, ça ne va pas faire d’étincelles !

Le yoga Kundalini est comme Anne l’indique étroitement lié à sa pratique de sexothérapeute. Pour continuer la lecture et enrichir ces propos, nous vous invitons à découvrir son interview sur le Kundalini, ses vertus et sa pratique.

Crédit photo : Flora Boidot


Anne Bianchi, la permacultrice des consciences

Nous sommes à Satnam Montmartre, chez Anne Bianchi, professeur de Kundalini yoga et sexothérapeute. Le Kundalini yoga, n’est pas un yoga comme les autres, il est celui de l’éveil de la conscience. Aujourd’hui éveiller sa conscience, harmoniser corps et esprit est la première foulée vers un voyage intérieur qui permet de s’ancrer à la Terre et renouer avec le vivant pour nous urbains mal léchés, déconnectés de notre environnement.

ARTICLE du HUM MEDIA  

« J’ÉTAIS UN RAT DE BIBLIOTHÈQUE FÊTARDE, UN BEL OXYMORE… »

Ceci n’est pas une salle de yoga. Hôtel particulier datant de 1835, doté d’une entrée majestueuse qui nous tire vers un escalier de bois vêtu avec en point d’orgue de lourdes portes néo-gothiques s’ouvrant sur un « sanctuaire de lumière ». Assises dans sa cuisine où trônent des statuettes, des photos de déités, nous parlons autour d’un chai, d’écologie intérieure, voire poursuit l’ancienne agrégée de littérature italienne, « d’ontologie ». Les lois d’ontologie ont trait à l’Être. Être ou ne pas être se demandait Hamlet. Telle est la question… Sans réponse encore aujourd’hui. Ce que nous savons c’est que la Nature nous nourrit et nous guide. Se mettre au rythme des lois de la nature, s’arrêter pour la contempler, observer non pas l’entre soi mais autour de soi, regarder l’Autre, être en accord avec le vivant, c’est définir l’exploration de notre monde intérieur. Parvenir au gré de pratiques spirituelles, à l’état de l’Être, en d’autres termes devenir des êtres à part entière du vivant ; tel est le destin de la belle Anne qui a passé toute son enfance dans la campagne Champenoise. Si la spiritualité telle qu’elle la voit aujourd’hui a pu lui manquer dans son enfance, elle reconnaît que l’amour porté par sa mère « pour son jardin, ses tomates ou ses fleurs » et par son père « pour les arbres, la forêt » était en réalité leur chemin de dévotion.

Le premier semis de sa spiritualité fut un voyage en Himalaya à l’âge de 18 ans. En 2010, coup de foudre à Marseille, où l’ancienne directrice de Be Magazine, croise le chemin du Kundalini yoga. Une amie lui ouvre la voie ; aujourd’hui, cette dernière s’est exilée dans les montagnes andalouses sans eau ni électricité, pour vivre en dehors des codes de la fureur urbaine. « Dans la spiritualité, et l’école du Kundalini yoga ne fait pas exception, on peut rencontrer des approches sectaires, dogmatiques, parfois figées, qui n’autorisent pas le questionnement », déplore-t-elle. L’approche de son enseignement se veut résolument « intégrative », bâtie autour de plusieurs piliers, existentiel, spirituel, sexuel et émotionnel. Sensible au soufisme, au taoïsme, au chamanisme, aux enseignements de Annick de Souzenelle, l’ex-journaliste, quitte le milieu de la presse pour se former à la sexothérapie et au yoga de l’énergie créatrice. « Mes quinze ans dans la presse étaient une expérience. »

La voie vers le sacré a toujours cheminé dans sa tête. Cette dernière travaille sans relâche : une vingtaine de consultations par semaine, des cours, ateliers, formations à Satnam et environ 6 retraites par an, organisées dans des lieux où la loi de l’émerveillement fait foi.

« AUJOURD’HUI NOUS SOMMES DANS UNE CRISE DU LIEN… »

Paix et harmonie résonnent dans l’âme de la génératrice du féminin sacré. « Le monde est dépourvu de féminin », donc par effet papillon, déconnecté de la Terre Mère, celle qu’on appelle parfois Gaia. Or le féminin siège en chacun de nous, grâce à Mater, la matière, le corps. La dualité entre corps et esprit existe encore alors que dans la spiritualité « l’homme est l’univers. Il est féminin et masculin et le lien c’est l’énergie ». Suivant les préceptes de Buddha qui dit : « Commence par toi-même », l’inspirante enseignante, œuvre à l’image d’une abeille, pour la philosophie du colibri : « Je suis pour le petit pas. Je m’assois. Je pratique. Je coupe le son. Je coupe l’image. » Chaque action individuelle va créer ce changement à petite échelle. La spiritualité, en tant que telle, nous réapprend en tant qu’être fragmenté et désolidarisé du vivant, l’art du lien, avec l’Autre, la Nature et les animaux. « Aujourd’hui, nous sommes dans une crise du lien, déconnectés de nous-mêmes tout en étant surconnectés à nos écrans. » Les ravages de l’ère digitale ont eu raison de l’ère de l’imprimerie, celle de Gutenberg.

Malgré sa féminité assumée, Anne ne se proclame pas écoféministe : « Je n’aime pas les cases. » Son souhait : décloisonner et surtout éveiller les consciences vers le respect avec un grand R et éradiquer la course à la performance, à la productivité voire à l’orgasme ! ». Tendre vers un monde plus vertueux où le tout est sacré, dans la syntonie du vivant. Grâce au Kundalini qui met notre énergie créatrice et sensuelle au service du mouvement, nos masques tombent, nos illusions perdues s’amenuisent et nous retrouvons la vue, nos consciences s’éveillent. Les utopistes diront que la spiritualité peut sauver le monde. Et pour la thérapeute du divin, « c’est l’Amour… La réunion du corps et de l’esprit ».

HUMMEE HUM BRAHM HUM : « NOUS SOMMES UN. NOUS NE SOMMES PAS DES ÊTRES HUMAINS VIVANT UNE EXPÉRIENCE SPIRITUELLE, NOUS SOMMES DES ÊTRES SPIRITUELS VIVANT UNE EXPÉRIENCE HUMAINE. »

Une heure et des poussières de minutes plus tard, nous nous apprêtons à quitter la cuisine pendant que notre photographe préférée immortalise le beau studio, ses objets fétiches, son cabinet-bibliothèque de curiosités holistiques et tire le portrait de notre (Soul Sister) sœur Anne. Sur le pas de la porte, se glisse une petite confidence ; une version green de Satnam Montmartre, va ouvrir ses portes à 40 minutes de Paris, une aubaine pour ses clientes, devenues écolo-voyageuses coupables. Chemin faisant vers nos pénates, les mots d’un illustre mantra en Kundalini nous murmure à l’oreille : Hummee Hum Brahm Hum : « Nous sommes un. Nous ne sommes pas des êtres humains vivant une expérience spirituelle, nous sommes des êtres spirituels vivant une expérience humaine. » Satnam*

*Nota bene : le Satnam est un mantra de fermeture chanté 3 fois en fin de cours de kundalini. L’équivalent du son « Aum », le son universel, pour les autres types de yoga.

Mots : Ingrid Bauer
Photographies : Alizée Bauer


Genre de filles : Anne Bianchi, sexothérapeute et enseignante de yoga de la kundalini

Au micro de Genre de Fille, Anne-Laure BARATIN reçoit Anne Bianchi.

"C’est un épisode assez particulier pour moi puisque je connais Anne contrairement à la plupart de mes invitées. C’est grâce à elle que j’ai découvert à la puissance du yoga Kundalini que j'essaie de pratiquer régulièrement. Et au-delà de ça, c’est une femme qui humainement et spirituellement parlant m’apporte énormément. Anne est enseignante de kundalini yoga et sexothérapeute. Elle est la fondatrice de Satnam Montmartre, situé dans sa propre maison, un hôtel particulier classé qui accueille des cours de yoga, des accompagnements thérapeutiques. Journaliste de formation, Anne a travaillé pendant 15 ans dans la presse féminine où elle a créé et dirigé le magazine Be. En 2014, elle quitte une vie où elle ne se sent plus à sa place pour tout recréer, transition qu’elle a raconté notamment dans une vidéo des Déviations.

💡 Dans cet épisode on a parlé en vrac de mission de vie, de transmission, d'intégration, de la notion de temps. Anne évoque notamment la vidéo des Déviations dans laquelle elle raconte sa reconversion, elle parle aussi du faire de savoir dire Non, d'apprendre à dire Non, un non "protecteur et salvateur", pour aller vers un "oui authentique", alors qu'on nous a souvent appris à dire oui à tout.

⚡ On a aussi parlé de jeûne, de ressentir de la gratitude pour ce qu'on est à un moment donné, à l'opposé d'un prétendu "devenir une meilleure version de soi-même". Comment se rapprocher de ce qui est juste pour nous, de ce qui fait sens : "Une vie qui n'a pas de sens, n'a pas de centre". Et c'est là justement une des forces du yoga qu'enseigne Anne. Garder aussi son libre arbitre et ne pas "idéaliser" son prof. Et ne pas chercher à convaincre et à expliquer à tout prix à ses proches ce qu'on ressent quand on pratique le kundalini. Et d'autres choses à découvrir dans l'épisode…
Merci Anne pour cet échange généreux et inspirant !

Vous pouvez aussi suivre Genre de Fille sur Instagram pour pouvoir découvrir d'autres interviews de femmes engagées"


Anne Bianchi : 3 ans après… Quel regard sur son changement de vie ?

3 ans après sa première vidéo, en janvier 2019, Anne Bianchi témoigne une deuxième fois pour notre média. Rappelez-vous, directrice de rédaction d’un magazine féminin très branché pour un grand groupe, elle avait tout quitté au bord du burn-out. Sa vidéo aussi émouvante qu’inspirante a été vue plus de sept millions de fois.

Interview - Les Déviations - 13 septembre 2022

Ma vie n’avait pas de sens pour moi, j’étais bien occupée mais il y avait quelque chose d’automatique (…) Il n’y avait jamais un espace vide”, nous disait-elle à l’époque. – Revoir la vidéo-

Aujourd’hui, Anne Bianchi est professeur de Yoga Kundalini et thérapeute spécialisée dans la sexologie. Elle est beaucoup plus épanouie et alignée avec elle-même : “je peux dire non à ce que je ne suis pas, à ce que je n’aime pas… à ce qui n’est pas moi”

Trois ans après son premier témoignage, nous avons voulu savoir ce qu’est-elle devenue ? Que lui a réellement apporté son changement de vie ? Est-elle restée fidèle à ses choix ? Ne nourrit-elle aucun regret ? Qu’est ce qui a, avec le recul, changé aussi financièrement ?

Désormais, elle reçoit régulièrement du public au sein de son cabinet qu’elle nous dévoile. Totalement épanouie, elle ne regrette en rien sa reconversion et encourage même à sauter le pas. Elle explique très clairement qu’en prenant le risque de perdre, elle a fini par gagner car elle a acquis “le pouvoir de se réaliser”. “Même avec la trouille au ventre, j’ai posé des actes d’autonomie”.

Aujourd’hui, je vis l’autre cycle, celui qui est après”

“Ma pratique et ma patientèle se sont développées.”

“Je faisais plein de trucs, j’étais bien occupée, mais ma vie n’avait pas de sens. Je ne trouvais pas d’énergie dans ce que je faisais. Comme beaucoup de gens, je crois aujourd’hui.”

Mon thérapeute me disait : faites confiance au processus, Anne, c’est le processus. Ne pas avoir peur de perdre, de se dépouiller (…) Il faut souvent savoir ce que l’on ne veut pas d’abord. Commet je peux dire non à ce que je ne suis pas, à ce que je n’aime pas vraiment. (…) Le non protecteur est pour moi primordial. Aujourd’hui, j’ai pu poser des oui qui étaient des oui authentiques. (…) Etre confrontée à ces challenges m’a fait grandir. J’ai trouvé mes propres ressources de cette manière là.”

“Si on a un vrai désir, on a en nous un pouvoir de le réaliser.”

J’ai commencé à travailler chez moi dans mon salon, quand les élèves partaient j’enlevais les tapis, je mettais deux chaises et c’était aussi mon cabinet. Un jour j’ai repensé cet espace. J’ai emprunté pour ça. Au fond de mois, je me disais, ça ne peut pas ne pas marcher. Contrairement à avant, je sentais que c’était ma vie, en fait.”

Shambala…

Je vais avoir 50 ans, c’est le soleil. Je suis toujours parfois dans les excès, sauf qu’aujourd’hui j’entends mieux ma petite voix intérieure, et j’ai des espaces, ce que j’appelle notre Shambala, c’est vraiment cet endroit où l’on est en paix, en fait.

Cette vidéo est la première d’une série. Ne manquez pas les autres épisodes !

Cette vidéo est la première d’une série : ils ont témoigné sur leur changement de vie, qu’est-ce qui a vraiment changé avec le recul ? Ne ratez pas les autres épisodes que nous diffuserons dans les semaines à venir.


La thérapie du non : le changement de vie d'Anne, ex rédactrice en chef d'un magazine féminin

Les déviations : Interview

Journaliste de formation, Anne Bianchi semblait avoir toutes les clefs de la réussite. Très tôt et par pur hasard, elle intègre la presse féminine, puis elle lance le magazine, Be – un concurrent de Grazia et de Elle- au sein d’un grand groupe de presse, Lagardère-Active. Elle se retrouve à la tête d’une équipe de 55 personnes. Elles est sous la pression de son actionnaire pour réussir ce lancement et imposer ce titre, ce qui est un pari risqué puisque l’univers est déjà bien occupé.

Sur le papier ce poste de rédactrice en chef fait rêver. Il permet aussi à Anne de voyager dans le monde entier pour participer à différents évènements et défilés de mode. Ambassadrice de son magazine, elle doit avoir un look et une forme irréprochables. Le moindre faux pas à ces niveaux lui est interdit. L’enjeu de son image envers le monde impitoyable des annonceurs est déterminant. Plus elle est au top, plus elle rayonne, plus on lui fait confiance. Si elle craque, l’histoire peut être très vite différente…

Les journées s’enchainent à des rythmes effrénés. Anne n’a pas le droit de montrer le moindre signe de faiblesse. Elle doit être forte à tous les niveaux, et gérer en parallèle sa vie privée. Elle n’a pas temps de respirer et elle n’a que de trop rares moments à elle pour se reposer. La pression des chiffres, des ventes est hebdomadaire. Tout comme le sont les bouclages. Et c’est Anne qui doit tout superviser au quotidien au sein de ses équipes : papiers non rendus, plannings bousculés, rendez-vous imprévus. Le poids sur ses épaules est bien plus lourd qu’elle ne l’imagine.

« Tout va bien, c’est merveilleux », pense-t-elle alors pour se rassurer ou se voiler la face. Jusqu’à ce que son corps commence à ressentir les premières alertes dans tous les aspects de sa vie, aussi bien professionnelle que privée et à lui envoyer des premiers signaux. « J’étais en surrégime total pendant des années, je faisais tout à l’excès (…) Il n’y avait jamais un espace vide dans ma vie. C’était une vie à 1 000 à l’heure. Tout était trop. Je n’avais jamais un moment de libre . Je n’avais même pas vu que j’étais enceinte de deux mois et demi ! Je n’avais rien vu, rien senti !».

Un jour, alors que son magazine est sur le point d’être vendu à un autre groupe de presse concurrent, elle décide de tout quitter et de prendre du temps enfin pour elle. Elle sait écouter son corps épuisé et prendre conscience qu’elle doit le ressourcer. Anne sent qu’elle doit tourner une page, se reconstruire, et penser à une nouvelle aventure toute aussi exaltante mais mieux pensée, gérée. Elle reprend des études de psychologie et à l’âge de 42 ans, Anne devient sexothérapeute et professeur de yoga Kundalini.

Aujourd’hui elle se dit « comblée ». Voici son témoignage qui a particulièrement ému la communauté Les Déviations sur Facebook. Sa vidéo a été vue à ce jour est en passe d’atteindre les 7 millions de Vues ! A revoir avec le même plaisir ou tout simplement à découvrir.

Reportage et montage : Sydney Klasen / Interview : Laurence Vély


Rencontre avec Anne Bianchi, aux portes de la Kundalini

ANNE BIANCHI, créatrice du studio de Kundalini SATNAM MONTMARTRE, allie sexothérapie et spiritualité pour décloisonner les espaces de guérison. Yoga-magazine.fr vous propose de découvrir un passage de son portrait paru dans Yoga magazine #25 (en kiosque le 22 mai) et un extrait exclusif de sa masterclass avec la respiration du feu, le Sat Krya et le Chat-Vache, ou "posture de la jeunesse éternelle".

ARTICLE DE Yoga magazine 

Ce qui nous lie

Il n’y a pas de hasard. Parmi les nombreuses formations en Yoga Kundalini qu’Anne Bianchi a suivies à l’étranger, l’une des plus marquantes a été celle de Yoga Borgo, en Ombrie. Un sublime ancien monastère tenu par un couple d’Américains, élèves de la première heure de Yogi Bhajan. Et aujourd’hui, le studio d’Anne se situe à l’étage d’une fascinante bâtisse construite en 1835 par le comte de L’Escalopier. Sa famille – les Della Scala – était originaire de Vérone… comme les ancêtres d’Anne. Avec ses grands yeux noisette et ses cheveux ondulés, la professeure de 46 ans n’a pas renié ses racines – à la fin de ses cours, il n’est pas rare qu’elle invite les élèves à partager une infusion dans la cuisine adjacente. La convivialité à l’italienne…

Ce jour-là, nous nous retrouvons à deux pas du studio Satnam Montmartre, dans une pizzeria. « Ce quartier a une énergie très particulière : entre le Sacré-Cœur et le Moulin Rouge, le mysticisme et la dépravation, les mauvais garçons, les artistes et les abbesses qui ont protégé Montmartre pendant la Commune, explique-t-elle tandis que les haut-parleurs derrière nous diffusent une vieille chanson d’Adriano Celentano.Montmartre incarne ces polarités à l’œuvre dans l’Univers et en nous. » Comme une manifestation du tantra, qui signifie “tissu” : ce tissu qui relie le monde matériel et invisible, le physique et le divin, au-delà de la dualité.

Alchimie

En 2012, Anne fait un constat. En thérapie depuis ses 15 ans, âge auquel elle a traversé un traumatisme, elle a tout “visité” : le père, la mère, l’Œdipe… « J’avais accepté mon trauma, je vivais avec, et pour autant… je ne me transformais pas. Quelque chose dans mon corps attendait. » Comment faire pour enclencher ce fameux processus d’alchimie, qui permet de transformer le plomb (et les traumas) en or ? Un processus dont chacun est capable, Anne en est convaincue.

Partie en Inde à 17 ans, elle s’est essayée au traditionnel Hatha, puis à l’athlétique Ashtanga dans sa vingtaine, au rigoureux Iyengar pendant cinq ans… La kundalini ? Jamais entendu parler. Jusqu’à ce qu’une amie l’invite à une “full moon party”. Fêtarde invétérée, Anne accepte… et se retrouve sans rien comprendre au beau milieu d’un cours de Yoga Kundalini. « Je m’en souviens très bien : c’était un soir de pleine lune, à Marseille, fin août. On a chanté des mantras : Ong Namo Guru Dev Namo, Aad Guray Nameh… et j’ai adoré, j’ai juste adoré, en fait ! résume-t-elle avec un immense sourire. J’étais à l’aube de la quarantaine, en plein divorce, plus du tout en phase avec mon métier. Je pensais que ma vie était un bazar sans nom, je faisais des cauchemars toutes les nuits… et je me suis souvenue de cette phrase de Churchill que je dis souvent à mes élèves :  » Si tu traverses l’enfer, continue d’avancer.  » If you’re going through hell, keep going.

[…] Retrouvez la suite de l’article dans Yoga magazine #25, dès le 22 mai chez votre marchand de journaux et sur shop.oracom.fr.


RECRÉER SA VIE : JEÛNER POUR SE RETROUVER

Quatrième épisode de la chronique "Recréer sa vie" de Anne Bianchi, publiée dans Grazia.


RECRÉER SA VIE : S'AIMER VRAIMENT

Troisième épisode de la chronique "Recréer sa vie" de Anne Bianchi, publiée dans Grazia.